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L’ECOLE  DE  JOINVILLE   à  166  ANS  

1852 - 1871

La Naissance de L’Ecole de Joinville

Le début de l’histoire remonte à 1852. Après le coup d’Etat du 2 décembre1851, le Prince Président, Louis Napoléon BONAPARTE s’apprête à rétablir l’Empire. L’Armée représente alors le pilier central du nouveau pouvoir qui multiplie les attentions à son égard.

Depuis longtemps, l’Etat-Major a perçu l’intérêt de la gymnastique dans la préparation du soldat. Mais, avec la fermeture du Gymnase d’AMOROS et de son Ecole Normale de gymnastique Civile et Militaire, on constate l’absence de structures et de Maîtres susceptibles de contribuer au développement de cette discipline.

Il fallait donc, puisque la Gymnastique et l’Escrime étaient enseignées dans l’Armée, qu’il existe comme un conservatoire ou viennent se former les instructeurs, pour que l’enseignement demeure identique et immuable, sans risquer de varier suivant les fantaisies de chacun.

C’est dans ce contexte que l’Ecole Normale de Gymnastique de Joinville le Pont, ouvre ses portes le 15 juillet 1852. Elle est installée dans les murs de La Redoute de la Faisanderie, un ouvrage militaire édifié entre 1846 et 1847, en avant- poste pour la défense de Paris, dans l’intervalle des Forts de Charenton et Nogent.

L’Ecole est alors dirigée par le Commandant Louis d’Argy, assisté par un civil, Napoléon LAISNE. Tous les deux sont de fervents disciples et collaborateurs d’Amoros, avec lequel ils ont collaborés à l’Instruction du 24 Avril 1846, et dont, ils vont fidèlement en appliquer les principes. Le premier stage est organisé du 15 juillet1852 au 20 Janvier 1853. Et accueille dans cette nouvelle Ecole : 20 Officiers et 114 Hommes de troupe. Ainsi s’ouvrait le premier chapitre d’une histoire d’une Ecole Militaire qui pendant un demi- siècle allait jouer les premiers rôles dans le domaine de l’Education Physique, époque à laquelle on la nommait encore gymnastique.

Etablie comme une Ecole Normale définie par Lakanal, ses finalités sont on ne peut plus claires, il s’agit de former des Moniteurs, pour enseigner la gymnastique dans les gymnases divisionnaires, dans une optique de formation du combattant.

« Ma méthode s’arrête là ou l’utilité cesse » disait AMOROS. La Méthode sera donc marquée de l’utilitarisme.

Très rapidement, la Redoute de la Faisanderie s’avère trop exiguë. L’Ecole s’agrandit par l’annexion en 1867 de la Redoute jumelle de Gravelle, distante de quelques centaines de mètres.

Après le désastre de Sedan, puis le siège de PARIS, les clauses de l’Armistice de Versailles, le 21 Janvier 1871, stipulent la remise de tous les forts de la capitale aux Prussiens. L’Ecole Normale de Gymnastique est alors fermée.                                                                                                                                     

 

L’Ecole de Joinville 1852 - 1914

 

Le Camp de Saint Maur

Après sa fermeture en janvier 1871, l’Ecole Normale de Gymnastique, rouvre ses portes le 1er Avril 1872. Le rôle de la gymnastique apparaît plus important, l’Ecole doit évoluer et s’agrandir.

Le 6 Août 1872, un décret institue la création de la Division Escrime qui voit s’installer dans le camp de Saint Maur, un campement conçu pour accueillir 4000 hommes de troupe, sur l’emplacement de l’actuel INSEP, avant de devenir :  L’Ecole Normale de Gymnastique et d’Escrime.

La science au service du sport

La fin du XIXème siècle est marqué par l’idéologie positive. La science s’impose dans tous les domaines à Joinville. En 1900, le congrès International d’Education Physique qui se tient dans le cadre de l’Exposition Universelle, fait apparaitre la nécessité de s’appuyer sur ses fondements scientifiques : l’empirisme a vécu.   Désormais, « tout mouvement enseigné devra avoir sa raison d’être » s’exclame le Capitaine DEBAX. Le 20 Août 1901, la création du laboratoire de physiologie de l’école de Joinville avec à sa tête Georges DEMENY, va reprendre l’analyse chronophotographique du mouvement, mis au point à la station physiologique du Parc des Princes, avant d’introduire la cinématographie, dont il reste l’un des inventeurs, avant son départ de Joinville en septembre 1907.

L’instruction publique

Si la gymnastique devient obligatoire à l’école primaire avec la loi George du 27 Janvier 1880, Joinville va alors se prévaloir de la formation de stage, aboutissant à la délivrance d’un CERTICAT d’APTITUDE à l’ENSEIGNEMENT de la GYMNASTIQUE (C.A.E.G.), permettant à bon nombre d’anciens militaires d’intégrer l’enseignement et d’occuper une position stratégique au sein d’un dispositif qui lui est étranger. Cependant, le nombre d’instituteurs stagiaires ne cessera de croître à raison de 4 stages par an, d’abord de 300 élèves, puis de 600 chacun, et dont Maurice Genevois sera l’un des illustres pensionnaires.

Le Sport et Joinville

Ce n’est qu’avec la création en 1889 de « l’Union des Sociétés Françaises de Sports Athlétiques » que le sport commence à se développer en France. Les militaires se tiennent à l’écart de ce mouvement, leur objet n’étant pas le sport, leur activité étant marquée par le sceau de l’utilitarisme, restant la formation d’un combattant robuste capable d’affronter toutes les rigueurs de la guerre.

Timidement, le sport entrera toutefois dans les murs de Joinville en 1906, mais rapidement les militaires, avec la pratique de la Boxe, de la natation, du cyclisme, du canotage, ceux-ci vont rapidement s’illustrer dans les compétitions d’athlétisme avec les : LEMAITRE, STEINER, BAISSAC, GEO André, qui remportera quant à lui, le titre très envié d’athlète complet qui sera décerné à six concurrents dont cinq Joinvillais.

Les deux idéologies diamétralement opposées, celle de la Gymnastique Républicaine et Patriotique, fondée sur un esprit d’utilitarisme et de préparation guerrière, et celle du Mouvement Sportif naissant établi sur des idées pacifistes et d’épanouissement de l’individu, aboutiront finalement à une juste compréhension.

 

La GRANDE GUERRE

Réorganisée par l’Instruction du 1er septembre 1912, l’Ecole connaît une période féconde et un véritable rayonnement. L’âge d’or de l’Ecole de Joinville, est enfin arrivé.
Cependant, la montée du Nationalisme, secouée par les forces centrifuges de l’Empire Austro-Hongrois, menacée par la course aux armements, l’Europe va bientôt s’embraser après l’attentat du 28 juin 1914 à Sarajevo.

Ce nouveau conflit va entrainer une fois de plus la fermeture de Joinville en 1914, et verra les instructeurs et stagiaires rejoindre les postes de combat.

 

 

L’ECOLE DE JOINVILLE  1939 – 2018

 

De L’Ecole de Joinville au CNSD de Fontainebleau

La déclaration de guerre en septembre 1939, met un terme définitif à l’existence de l’Ecole de     Joinville, mais le flambeau ne va pas tarder à être repris dans un contexte civil.

10 Mai 1940, l’offensive allemande met une fin brutale à la drôle de guerre. L’occupation de Paris le 14 Juin 1940 contraint la démission de Paul Reynaud. Le 22 Juin Philippe Pétain lui succède et signe l’Armistice qui divise la France en deux zones-

Le Collège National de Moniteurs et d’Athlètes d’Antibes

Août 1940, le régime de Vichy confie à Jean Borotra le Commissariat à l’Education Générale aux sports.

Pour préparer l’œuvre de rénovation physique et morale de la Nation, Jean Borotra crée sur le Site du Fort Carré d’Antibes :   Le Collège National de moniteurs et d’athlètes, encadré par le Colonel BEAUPUIS, avec l’appui d’anciens Joinvillais, pour entrainer et promouvoir l’élite sportive. En 1942, le Colonel Joseph PASCOT, succède à Jean Borotra, en qualité de Directeur des Sports, et, le colonel DESROYS DU ROURE, lui succède à la direction du CNMA. Mars 1943, le CNMA quitte le Fort Carré d’Antibes pour rejoindre Paris sur le site de Saint Maur.

CREATION DE L’INS

Au camp de Saint Maur, l’exiguïté des bâtiments conduit les moniteurs a être formés à la Faisanderie ? et les monitrices sont installées à Chatenay Malabry. Au début de l’année 1945, L’Institut national des Sports est créé par le Colonel André CLAYEUX, directeur des sports, Elie MERCIER ancien Capitaine instructeur de Joinville en devient le 1er Directeur le 11 Janvier 1954. L’INS est destiné à l’enseignement, au perfectionnement et l’entrainement des cadres sportifs, dépendants des fédérations. Maurice BAQUET, ancien joinvillais est chargé de définir les missions. Le service médical créé en 1947 dirigé par le docteur Robert HERAUD, assisté d’un infirmier et deux masseurs.  Dans le cadre du centenaire de l’Ecole de Joinville, l’INS est inauguré le 6 juin 1952 par Vincent AURIOL. En 1945, l’ENEP crée en 1941 devient : L’Ecole Normale Supérieure d’Education Physique, les garçons à la Redoute de Gravelle provisoirement et les filles à Chatenay Malabry.

1941 Création de l’Ecole d’ANTIBES.

1945 INS voit le jour près de Joinville.

1948 Le G.S.I.A. s’installe dans les< locaux du Fort Neuf de Vincennes, puis à la Redoute de Gravelle.

1967 Le Bataillon de Joinville rejoint le Camp Guynemer à l’E.I.S. de Fontainebleau.

 

CREATION DE L’INSEP 

Le 29 Octobre 1975, la fusion de L’INS et de l’ENSEPS   voit la création de L’I.N.S.E.P.

Mai 1979 Robert BOBIN, puis le 16 Mai 1983 Claude BOUQUIN prend la direction de l’INSEP.

L'Institut national du sport, de l'expertise et de la performance, plus communément appelé INSEP, est un grand établissement français. Créé sous le nom d'Institut national du sport et de l'éducation physique, il est l'héritier d'institutions plus anciennes. Il représente le fleuron et l'opérateur de référence du sport de haut niveau en France.

Installé sur un site de 28 hectares au cœur du bois de Vincennes à Paris, l'INSEP rassemble toutes les conditions nécessaires à l'accompagnement de la performance : équipements sportifs spécifiques, infrastructures médicales et de récupération, hébergement et restauration. L'INSEP offre également aux sportifs un accompagnement personnalisé en termes de formation et de reconversion professionnelle.

 

Actuellement, le Directeur technique national (DTN) de l'athlétisme français, Ghani YALOUZ a été officiellement nommé directeur général de l’INSEP (Institut national du sport, de l’expertise et de la performance). 

Le médaillé d'argent de lutte gréco-romaine aux JO d'Atlanta en 1996, désormais âgé de 49 ans, a pris ses fonctions le 11 mars 2018 à la place de Jean-Pierre de VINCENZI. 

"Une vraie reconnaissance pour celui qui a su rassembler, fédérer la famille de l’athlétisme et porter les athlètes des équipes de France vers les très beaux résultats qu’on lui connait", a déclaré le président de la Fédération française d'athlétisme (FFA), André Giraud. Un nouvel appel à candidature est désormais lancé pour le poste de DTN de l'athlétisme.

 

LES COMMANDANTS DE JOINVILLE DEPUIS 1956

 A la redoute de Gravelle de Joinville le Pont

1956- 1958    Chef d ‘escadron DIEUDONNE

1958-1960     Lieutenant-Colonel DESCHAMPS  

1960-1962     Chef de Bataillon BAURIERES

1962-1964    Colonel LEGALL

1964-1965    Colonel BILLET

1965-1967    Chef de bataillon DUPONT

 

A L’école interarmées des sports de Fontainebleau

1967-1969    Chef de Bataillon TAURAND

1969-1972    Lieutenant-Colonel DEBELLE

1972-1974    Lieutenant-Colonel TATON

1974-1976    Chef de Bataillon GIRAUD

1976-1978    Lieutenant-Colonel CAZENAVE VERGEZ

1978-1979    Lieutenant-Colonel PARTY

1979-1982    Lieutenant-Colonel VENET

1982-1984    Lieutenant-Colonel DEMANGEL

1984-1987    Lieutenant-Colonel BRIDE

1987-1989    Chef de Bataillon de BARBEYRAC

1989-1991    Colonel AUTULY

1991-1991    Lieutenant-Colonel PLANTAVIN

1991-1994    Lieutenant-Colonel SAINT BONNET

1994-1996    Chef d ‘Escadron MONTHEILLET

1996-1999    Chef de Bataillon GOUBERT

1999-2002    Capitaine GUDICELLI

 

 

 

Joseph.R BIGOUIN

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